La pouponnière ASSUREME
La nouvelle pouponnière ASSUREME

“ASSUREME-RUE-MALI ” (L’ Association pour la Survie de la Mère et de l’Enfant de la rue au Mali) , est une association créée en 1995 par Hawa PONA CAMARA. Son combat d’alors, qu’elle mène encore quotidiennement aujourd’hui, concerne les deux maillons les plus fragiles de la société, et pourtant piliers de la cellule familiale : les femmes et les enfants. Ces deux axes amènent à la mise en place de deux actions distinctes, développées conjointement à la création d’un centre d’écoute dans le quartier Bamakois de Lafiabougou Bougoudani :

  • SOCIAL FAMILLE: à l’écoute des femmes en situation difficile. Elles sont veuves, atteintes du Sida, Handicapées, ou isolées à cause d’un problème de polygamie, elles sont souvent renvoyées par leur famille…..
  • JEUNESSE DANS LA RUE: sortir tard la nuit, afin de recenser les enfants qui dorment dans la rue, dans les fossés, sans famille… Objectif: les ramener au centre d’écoute, chercher à les scolariser, et pour ceux qui ont une famille, leur proposer un retour, s’ils le désirent…

La vie quotidienne dans ce centre d’écoute investi par ASSUREME est très difficile, et l’absence totale de subvention amène Hawa PONA à sacrifier ses propres économies, puis à se séparer de biens immobiliers personnels, afin de subvenir aux besoins de ces laissés pour compte, recueillis par l’association. Sans commodités de bases comme l’eau courante ou bien la présence un réseau d’assainissement, le centre, qui abritait déjà une quinzaine d’enfants ainsi que 3 femmes veuves et malades du VIH SIDA renvoyées par leur familles, sera raccordé à l’électricité grâce à la générosité de l’artiste Ivoirien Tiken Jah Fakoly .

La première pouponnière a été crée en 2000, dans la même cour que le centre d’écoute, sous le nom de Assurème rue Mali, qui veut dire “Association pour la survie et l’encadrement des mères et des enfants de la rue au Mali “; capacité : 20 enfants de 0 à 14 ans. Derrière ce dévouement et la volonté affichée d’Hawa de continuer la bataille pour les délaissés, il n’en demeure pas moins une situation très difficile : toujours pas d’eau courante, la lessive, la cuisine, l’entretien des 20 enfants ainsi que  le ménage ne sont assurés que par 4 femmes, et c’est grâce à l’argent du mari d’Hawa qu’il y a un peu de quoi manger… Mais quand la Police se présente avec un tout jeune bébé,  il y a toujours une place pour lui et une promesse d’affection en plus…

Aujourd’hui, la pouponnière a pris place dans de nouveaux locaux sur trois étages, derrière le fleuve, à Faladiè Séma, commune 6 de Bamako. Le local est plus grand et il y a enfin l’eau courante, des toilettes, des chambres pouvant réunir des familles, une cuisine… La nouvelle capacité est de 40 enfants de 0 à 4 ans, et il y a un personnel composé de 12 nounous, d’un coordinateur, d’un pédiatre, d’un médecin de nuit, d’un avocat, de 3 coordinatrices, d’un gardien et d’une cuisinière. Tout ce dispositif, garant des meilleures conditions de vie et de soins possibles des futurs petits adoptés, est exclusivement financé grâce aux dons des parents adoptants et aux parrainages de certains enfants.